Salut les survivants ! Plus que 2 interviews ! Et aujourd’hui, nous sommes très heureux de vous présenter notre chaman graveur de runes préféré : Thomas, lead developer sur Dead In Vinland! Si vous tombez sur un bug dans le jeu, c’est probablement sa faute, même s’il dira que c’est faux.
Mais lequel est Thomas ?
Qui es-tu ?
CCCP : Ton prénom, ton âge, et ton rôle chez CCCP sur Dead In Vinland ?
Thomas : Je suis Thomas, j’ai 29 ans (30 en Juillet MON DIEU c’est trop près !) et je suis le lead-developer sur Dead In Vinland.
CCCP : Que faisais-tu avant ?
Thomas : J’ai tout d’abord essayé de faire une école de prépa ingénieur, mais ça ne me correspondait pas vraiment donc j’ai arrêté après la première année et j’ai bifurqué vers un DUT Informatique qui m’a appris les bases de la programmation générique : algorithme, programmes, web, bases de données… Je ne voulais pas terminer mes études tout de suite, et j’étais déjà intéressé dans le game dev (c’est ce qui m’a fait suivre le chemin de l’informatique à la base) mais les opportunités en France étaient quasi inexistantes dans ce domaine, donc j’ai pris le premier avion et j’ai été à Middlesbrough en Angleterre pour obtenir une licence en « Computer Games Programming. »
Une fois que tout ça était fini, je suis revenu en France, j’ai travaillé sur un projet personnel pendant environ 5 mois pour commencer mon portfolio, et j’ai ensuite obtenu un travail dans une petite entreprise (nous étions 3 !) qui faisait (principalement) des jeux mobiles sous Unity. Fun fact : Ma toute première tâche était de faire un jeu d’échecs complet pour mobile… A 3 joueurs ! 2 ans et demi plus tard, l’entreprise a fermé, et j’ai passé une année complète à chercher un travail (Unity n’était pas aussi connu à l’époque…) avant d’obtenir mon travail actuel chez CCCP.
Ton rôle sur Dead In Vinland
CCCP : Explique-nous plus en détail ton rôle dans le jeu.
Thomas : Etant donné que Dead In Vinland est une suite, les toutes premières tâches consistaient à préparer avec le Game Designer tout ce que nous voulions améliorer du premier jeu et réfléchir à ce que ces améliorations nécessiteraient : quelques features en plus, des fixes, ou une réécriture/refonte complète du système. Spoiler alert : c’était souvent les 3, pour plusieurs raisons (le système avait trop de changements/je n’aimais pas comment c’était fait/la structure graphique était trop différente…). Ensuite, il fallait passer à l’action : je devais vraiment implémenter tout ça dans le jeu !
Plus tard, lorsque j’ai reçu de l’aide en plus pour la programmation (Raoul, et un autre Thomas pendant quelques mois), je devais passer une partie de mon temps à gérer l’équipe de 3 que nous étions devenus pour ne pas perdre du temps à se gêner les uns les autres.
Puisque l’on est un petit studio et que l’on a pas de personnes en particulier pour tout faire, je devais gérer une partie de la non-programmation. J’ai notamment travaillé avec certains partenaires extérieurs : la localisation, le sound design…
Une corne se cache sur cette photo
CCCP : Quelle est ta journée-type en ce moment ?
Thomas : En ce moment, alors qu’on s’approche de la sortie du jeu et que la plupart toutes les features sont terminées, ma journée-type consiste à tester le jeu, réparer les bugs (c’est cela oui, il n’y a AUCUN bug !), et finir d’apporter les dernières touches finales au jeu.
.
CCCP : Ta mécanique préférée dans Dead In Vinland ?
Thomas : L’une de mes mécaniques préférées est en réalité une toute petite feature : l’effet de parallaxe (mouvement 3D) de la caméra. J’aime vraiment la manière dont elle fait ressortir le jeu et donne un sentiment unique, même s’il est uniquement fait de plans/sprites en 2D. C’est plutôt difficile à mettre en place lorsque les scènes deviennent plus complexes, mais je pense que ça en vaut le coup.
Oh la belle parallaxe !
CCCP : Ton personnage préféré ? Pourquoi ?
Thomas : Mon personnage préféré est Gudrun, la Völva. Je ne me remets pas de la manière dont elle est (ou agit !), une vieille folle, en jouant toujours sur son âge vénérable, lorsqu’elle a envie d’embêter son interlocuteur.
Gudrun, la Völva
En tant que joueur
CCCP : Ton jeu préféré ?
Thomas : Même si je n’y joue plus du tout, ce ne serait pas correct de ne pas parler de DotA 2. Je ne peux pas mentir, mon temps de jeu sur Steam leur fait de la pub !
DotA 2 : Le jeu préféré de Thomas !
CCCP: A quoi joues-tu en ce moment ?
Thomas : Into The Breach lorsque je suis seul, Divinity : Original Sin 2 en coopération avec ma copine, et Rocket League avec mes avis (>Quel arrêt ! >Quel arrêt ! Okay.)
Dans le studio
CCCP : Décris tes collègues en 3 mots.
Thomas : (Vont) Boire – (Ont) Bu – (Sont) Bourrés
CCCP : Une anecdocte que tu retiens pendant le développement de Dead in Vinland ?
Thomas : Il y en a tellement que c’est difficile de choisir (cf. les mots pour les décrire ^_^). Mais oui, l’une des meilleures était à la Paris Games Week 2017, lorsque l’on présentait DiV. Il y avait une petite soirée (ça commence toujours comme ça !) organisé par le stand Made In France après la fermeture, et, eh bien… Nous ne voulions pas rester sur du « petit » ! Donc après cette soirée (et que nous étions échauffés), nous nous sommes promenés, un peu déçus, et, oh miracle ! Nous avons réussi à rentrer dans une (très) grosse soirée (on ne dit pas de noms, nous n’étions pas vraiment… invités ! Chuuuut !) qui était enfin à la hauteur de nos attentes. Nous nous sommes beaucouuuuuup amusés, même si le lendemain matin était plus compliqué ; nous étions toujours là et quand même prêts à vous montrer le jeu, parce que nous vous aimons <3
Il boit son « café » du matin comme un vrai viking !
CCCP : Un objet fétiche que tu as toujours avec toi ?
Thomas : J’adore ma corne à boire Viking ! Nous les avions eues pour la Gamescom 2017, c’était un gadget que tous les développeurs de DiV avaient. J’aime beaucoup son look, et ça rend toute boisson encore meilleur (bien sûr que nous les avons vraiment utilisées, ce n’est pas juste pour faire joli !).
CCCP : Un conseil pour ceux voulant devenir un développeur de jeu comme toi ?
Thomas : Si vous avez de la chance, ou si vous êtes assez motivés pour avoir accès à une formation spécifique en Game Dev, c’est mieux, mais gardez en tête que ce n’est clairement pas la seule manière de devenir un programmeur de jeu. Pour tout ce qui concerne les études, vous pouvez clairement obtenir une place même si vous venez d’un parcours de programmeur « générique », tant que vous montrez assez de motivation avec des projets sympas à côté. Si vous n’avez rien à montrer, personne ne regardera, donc créez un portfolio en ligne et remplissez-le un peu ; faites des jeux (ils n’ont pas besoin d’être finis !) par vous-mêmes, avec des amis, ou bien encore avec des inconnus pendant des game jams !
C’est tout pour aujourd’hui ! Maintenant, vous savez tout de Thomas ! Mais ne le croyez pas sur les soirées et sur les parties où il parle de boire, c’est complètement faux. Ahh, ces développeurs, on ne peut pas les laisser en dehors de leur grotte pendant trop longtemps. N’oubliez pas de rejoindre notre Serveur Discord si vous voulez rejoindre notre communauté ou simplement dire bonjour à Thomas ! La prochaine fois, vous allez enfin rencontrer le cerveau derrière tout ça : Matthieu. Bonne survie !